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UN POÈME, UNE CHANSON D'AMOUR
Tout s'en va...presque tout;
pas les lettres d'amour,
les messages du coeur.
Il y avait un temps différent
pour son coeur aveugle et muet.
Il ne voulait pas parler d'amour,
ni faire aucune promesse.
Elle avait un coeur souffrant...
je suis pour toujours
dans le désert de l'oubli,
tremblant pour toujours
à cause de mes lettres,
des douces lettres d'amour.
Parce que l'amour est toujours
très vivant! même souffrant,
encore inquiet, tremblant,
l'amour est inquiet de l'autre.
Même au milieu du désert
l'amour est toujours vivant,
même muet, mais tout prêt.
Toujours presque à parler,
vivant, même en pleurant,
sans la pluie pour répéter
quelques mots très doux.
Même sans les chansons
de l'eau, au point toujours
de parler des mots d'amour,
tout prêt à faire un sacrifice.
Cet'amour toujours actif et vivant,
pas repenti, jamais, jamais repenti
d'aimer, de parler, de chanter haut;
l'amour vivant, prêt à se donner,
même au silence, vivant et très actif,
sonore pour l'âme, toujours doux...
Les larmes de la pluie, dans le rêve
de la pluie sans venir pour chanter
aux vents des lettres d'amour blessé
par l'absence mais toujours vivant.
Dans les rêves du vent, inconnu
pour le désert, ce coeur laissé
dans l'oubli; les rêves vont chanter
en silence l'amour toujours en silence,
mais sonore comme les voix des amis
de la petite ville baignée par la pluie
à tomber avec tendresse. Très vif,
sonore pour le coeur, en pleurant
à cause de la douleur de l'absence
de l'être aimé dès toujours. Ce coeur
déjà inquiet va donner un petit cadeau
d'amour: les chansons d'hier, muettes,
d'un coeur amoureux. Même blessé
par l'amour absent, l'autre que, loin,
tout a oublié. Mais la chanson d'amour
est toujours présente, jamais effacée.
On n'oublie pas nos chansons d'amour.
Tout finira ici, dans ce désert des larmes,
moins l'amour qu'on n'oublie pas, jamais.
Theresa Catharina de Góes Campos
Québec - Le Québec, Canada
(Octobre 1971) |
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